1/ Dépendance du photovoltaïque vis-à-vis des
politique de soutien
Une question clé pour les énergies
renouvelables en général et pour le photovoltaïque en particulier est de savoir
quand le secteur va t’il devenir assez important pour être « auto-suffisant ».
Autrement dit : A quel moment/dans combien de temps le secteur pourra t’il se
passer de politiques de subventions pour exister ?
En effet comme le rappel bien Pierre Genin*,
président de la SMA, les marchés du
photovoltaïques tout autour du monde sont pour l'instant tributaires des
politiques plus ou moins volontaristes et plus ou moins efficaces de chaque
pays.
C’est particulièrement vrai pour la France
dont le marché photovoltaïque connaît une période très difficile à court terme,
principalement en raison de la complexité et l’inconstance des politiques d’aides à la filière ; ou encore comme développé par Pierre
Genin, une baisse
des tarifs d'achat plus forte que la baisse des prix des systèmes
photovoltaïques.
La résultante étant que le photovoltaïque en
dépit d’une réduction spectaculaire de ses couts de production (due notamment à
l’impulsion Chinoise*) et d’un progrès constant en termes d’efficience et productivité sur une courte période de temps ; n’est pas encore un
marché assez mature pour se passer d’aides afin d’être assez rentable et
compétitif par rapport aux sources d‘énergies déjà existantes.
(Pourquoi l'Europe s'attaque-t-elle au solaire chinois ? Le Monde.fr | 06.09.2012)*Depuis cinq ans environ, la Chine investit massivement dans l'industrie photovoltaïque, à coups de dizaines de milliards d'euros. "Cela lui a permis de créer d'énormes économies d'échelle et donc de baisser les coûts de fabrication. Le coût du travail, très bas, lui a aussi permis d'abaisser les prix. Enfin, les entreprises chinoises jouissent d'un contexte très favorable, les banques d'Etat leur permettant d'emprunter à des taux intéressants tandis que les autorités locales leur vendent des terrains à des prix très bas", expliquait Paolo Frankl, responsable de la division énergies renouvelables à l'Agence internationale de l'énergie, dans un entretien au Monde.fr.
2/ Croissance mondiale à 2 chiffres
Mais, ne nous y trompons pas, avec une croissance du chiffre d’affaire au plan
mondial de 15% en moyenne par an et des prévision de croissance
alléchantes, le photovoltaïque est une pépite d’avenir qui appartiendra à ceux
qui auront réussi à durablement s’implémenter et « tenir le coup »
jusque là.
Il serait donc dommage de ne pas avoir de
« champions » nationaux ni de passer à coté d’une occasion de
reconstruire un peu une industrie française dont on n’arrête pas de déplorer le
déclin. Surtout quand on sait l’excellence et la compétitivité dont l’industrie
française peut faire preuve ! (Ex : "L'industrie française de production de silicium fait de la résistance").
Et sans parler du fait qu’une industrie si
« technologique » est particulièrement pertinente en termes de
valeurs ajoutées pour un pays comme la France qui est à la fois
industrialisé, dispose d’une connaissance et un savoir faire technologique de
haute volée, et qui par dessus le marché (c’est le cas de le dire) possèdent
des centres de formation et de recherche remarquables (polytechnique, central…)
pour fournir le « combustible neuronal » !
3/ Une « parité réseau » pour bientôt
Mais pour quand alors serait cette « parité
réseau » qui permettrait au photovoltaïque d’être « price-competitive »,
sans aides ?
D’après Pierre Genin, cet objectif commencerait
à être atteint dans 4-5 ans voir même dés 2016-2017 pour le sud de la France.
Il ne reste plus qu’à espérer que ces
prévisions ne soient pas trop optimistes et que cette maturité industrielle
arrive le plus vite possible pour qu’on puisse enfin passer la seconde !
Make it profitable, make it sustainable !
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